Brèves
Mardi 19 novembre, la Cour suprême des Etats-Unis a refusé de suspendre l'application de la loi restreignant l'accès à l'avortement, adoptée en juillet dernier par le Parlement du Texas. Par cinq voix contre quatre, les juges "ont validé la législation qui contraint notamment les médecins pratiquant des avortements à être habilités à faire admettre en priorité leurs patientes dans un hôpital situé à moins de 50 kilomètres en cas de complications". Ce texte "entrainerait la fermeture de plus d'un tiers des établissements pratiquant l'avortement au Texas". Réagissant à cette décision, la présidente de la Fédération américaine de la planification familiale a précisé: "Même si nous sommes très déçues, ce n'est pas terminé. Nous allons tout faire pour préserver la santé des femmes au Texas".
Par cette décision, la Cour suprême confirme une récente décision d'une cour d'appel du Texas, intervenue à la suite d'une première décision d'un juge fédéral du Texas qui avait invalidé ce même article.
En avril 2012, le député de l'Etat de l'Ontario déposait une motion qui visait à redéfinir le statut de l'être humain et qui n'avait finalement pas été adoptée. La question au centre des débats était la suivante: "Quand le fœtus devient-il un être humain?". Dans une nouvelle motion déposée jeudi 21 novembre, le député S. Woodworth demande à nouveau à ce que "toute loi canadienne soit interprétée de manière à reconnaître l'égalité de la valeur et la dignité de quiconque qui est dans les faits un être humain". Comme en écho à la motion qu'il avait déposé l'an dernier, le député a précisé: "j'aimerai que toute décision entourant l'avortement soit basée sur l'idée que tout être humain est de valeur et dignité égale". Car pour S. Woordworth, "si une décision ne tient pas compte de ce principe, il lui manque alors 'quelque chose d'important' ".
L'objectif de cette motion est de répondre au souhait d'un juge canadien, Bertha Wilson, qui en 1988, dans un jugement R contre Morgentaler, avait renvoyé au député "le soin de déterminer jusqu'à quand doit pouvoir avoir lieu une interruption de grossesse". Selon le site d'information lapresse.ca, il est probable que la motion ne soit pas soumise au vote avant les prochaines élections générales en 2015.
Le pape François a renouvelé sans aucune concession la condamnation extrêmement ferme de l'avortement. «On ne doit pas s'attendre à ce que l'Église change de position sur cette question. Je veux être tout à fait honnête à cet égard. (…) Ce n'est pas un progrès de prétendre résoudre les problèmes en éliminant une vie humaine».
Source : le Figaro
Un juge fédéral a invalidé lundi un article controversé d'une loi sur l'avortement au Texas, estimant qu'il imposait un "obstacle" anticonstitutionnel aux femmes souhaitant mettre fin à leur grossesse. Le gouvernement du Texas a immédiatement fait appel de cette décision du juge fédéral Lee Yeakel, qui signe une victoire pour les défenseurs de l'avortement.
Une dizaine de cliniques pratiquant l'avortement au Texas avaient porté plainte, estimant que cet article de loi, qui devait prendre effet mardi, entraînerait la fermeture de nombre d'entre elles et empêcherait les femmes souhaitant mettre fin à leur grossesse de le faire dans plus du tiers du Texas.
La loi interdit les avortements après 20 semaines de grossesse, limite l'utilisation de la pilule abortive RU486, impose des contraintes de construction aux cliniques d'IVG et exige des professionnels pratiquant l'avortement d'obtenir une autorisation auprès d'un hôpital. Le juge Yeakel, dans son jugement de 26 pages, a estimé que cette dernière condition "plaçait un obstacle substantiel pour une femme cherchant à avorter d'un foetus non viable et constituait ainsi une contrainte injustifiée".
Le gouverneur républicain du Texas Rick Perry a promis de "continuer le combat" pour défendre sa loi. "La décision d'aujourd'hui ne nous arrêtera pas dans nos efforts pour protéger la vie et nous assurer que les femmes de notre Etat ne soient plus exposées aux horreurs de l'avortement qui ont fait les gros titres des journaux récemment", a-t-il dit dans un communiqué.
AFP via Le Figaro
Un couple de jeunes Chinois a vécu un enfer vendredi dernier. Sur le coup de 4 heures du matin, 16 fonctionnaires de police ont débarqué chez eux pour forcer la jeune femme de 33 ans, enceinte de six mois, a avorter. La police a défoncé la porte de l'habitation du couple et Liu Xinwen a été transportée de force dans un hôpital de Frangzi dans la ville de Weifang. Elle y a reçu une dose de médicaments destinée à tuer le bébé in utéro. Le bébé, un garçon, est mort le lendemain dans le ventre de la jeune femme. Il a fallu un jour de plus pour qu'il en sorte.
Six jours après le drame, la jeune femme a confié à Sky News "Je n'ai pas pu voir mon bébé. Mais je serais encore plus bouleversée si je l'avais vu."
Le couple, déja parent d'un garçon de dix ans, a été victime de la brutale politique de l'enfant unique en Chine. La loi est conçue pour maintenir la population du pays sous contrôle. Reste que si un couple conçoit un deuxième enfant, il est puni par des sanctions financières et non pas par un avortement forcé. Mais dans certaines provinces de Chines, certains responsables locaux font de l'excès de zèle. "Ils n'ont aucun humanité", confie la mère blessée.
Le papa a pleuré en cachette quand il a appris que son enfant était mort. "Je ne voulais pas que ma femme me voie en larmes. Elle était si triste. Elle pleure jour et nuit. J'ai perdu mon enfant. Je suis sans voix, les mots ne peuvent pas décrire mes sentiments."
Liu dit avoir été contrainte de signer des papiers disant qu'elle avait elle-même décidé de l'avortement.
Ils avaient prévu de prévenir les autorités de l'arrivée de leur deuxième enfant après la naissance et de payer l'amende qu'on leur infligerait. Le destin en a voulu autrement.
Source : 7sur7
A l'occasion d'une rencontre avec les gynécologues catholiques, le pape Francois a déploré : "la mentalité répandue de l'utile, 'la culture du rejet' [...] possède un coût très élevé: elle appelle à éliminer des êtres humains, surtout s'ils sont physiquement ou socialement plus faibles", se référant particulièrement ici aux "enfants non nés" mais également aux personnes âgées. Tout en saluant les avancées de la médecine, le pape a souligné le danger "que le médecin perde sa propre identité de serviteur de la vie". Ainsi, face à cette "culture du rejet", il appelle les gynécologues "à un 'oui' résolu et sans hésitation à la vie" car "il n'existe pas une vie humaine plus sacrée qu'une autre". S'adressant personnellement aux gynécologues, le pape a précisé: "Chers amis médecins qui êtes chargés de vous occuper de la vie humaine dans sa phase initiale, rappelez à tous, dans les faits comme les paroles, qu'elle est toujours, dans toutes ses phases et à n'importe quel âge, sacrée et de qualité". Ce langage "n'est pas un langage de foi, [insiste-t-il] c'est un discours de raison et de science". Il s'agit d'un "engagement pour la vie [qui] exige d'aller à contre-courant, en payant de sa personne".
Le Ministre britannique de la Santé a demandé au parquet des "clarifications urgentes" sur sa décision de ne pas poursuivre deux médecins ayant accepté de pratiquer un avortement en raison du sexe féminin du foetus.
C'est le Daily Telegraph qui a révélé cette affaire à la suite d'une longue enquête prouvant que des avortements sélectifs sont pratiqués dans les communautés immigrées en Grande-Bretagne. Après avoir équipé quatre femmes enceintes d'origines ethniques différentes de caméras cachées, et les avoir envoyées auprès de neuf cliniques britanniques demander un avortement au motif que le sexe de leur foetus ne leur convenait pas, deux médecins ont accepté de pratiquer un avortement masquant "l'infanticide féminin" par "raisons sociales" ou encore "trop jeune pour être mère".
Malgré les preuves apportées par le quotidien anglais, le parquet a décidé de ne pas poursuivre ces médecins, d'une part "pour ne pas dissuader des médecins de pratiquer des avortements légitimes", d'autre part parce qu'aucun avortement sélectif n'a finalement eu lieu, enfin, parce que, de son point de vue, l'ordre des médecins serait plus à même de gérer "ces cas spécifiques". Une telle décision inquiète Jeremy Hunt, ministre de la santé, qui rappelle que les avortements fondés sur le choix du sexe sont "hors la loi" et "totalement inacceptables".
L'avortement au Royaume-Uni est autorisé jusqu'à 24 semaines (contre 12 en France), période suffisamment longue pour connaître le sexe de l'enfant à naître. Or une enquête de l'Université d'Oxford de juin 2007 avait déjà révélé un ratio garçon-fille nettement déséquilibré chez les mères d'origine indienne qui donnent naissance à leurs enfants en Grande Bretagne, qui s'expliquerait, comme en Chine ou en Inde, par l'augmentation de l'identification prénatale du sexe et des avortements des foetus de sexe féminin qui en découlent.
Pour rappel, près de 190 000 avortements sont pratiqués chaque année en Angleterre et au Pays de Galles.
Le ministre de la Justice espagnole, Alberto Ruiz Gallardon, a déclaré, ce lundi 2 septembre, qu'un "projet de loi" visant à limiter les conditions d'accès à l'avortement (dépénalisé en Espagne depuis 1985) "devra être présenté avant la fin du mois d'octobre".
La loi de juillet 2010, actuellement en vigueur et votée par le précédent gouvernement de José Luiz Rodriguez Zapatero, autorise l'IVG pour toutes les femmes jusqu'à 14 semaines et jusqu'à 22 semaines en cas de malformation du foetus. Avant la loi de 2010, il était autorisé en cas de viol, de malformation du foetus ou en cas de risque physique ou mental grave pour la mère. C'est vers ce cadre plus stricte et plus respectueux du "droit à la vie" qu'Alberto Ruiz Gallardon souhaite réformer la législation actuelle comme il l'avait annoncé à plusieurs reprises, ne craignant pas les attaques et critiques des plus libéraux.
Source : gènéthique
Selon une étude publiée dans la revue d'épidémiologie et de santé publique, le recours répété à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), en France, n'a cessé d'augmenter depuis les année 80: "34,6% des femmes ayant eu recours à une IVG en 2007 en avaient déjà eu une précédemment contre 22,6% en 1990". Cette augmentation est encore plus marquée entre 1997 (4,7%) et 2007 (13,1%) chez les femmes de moins de 20 ans.
Les analyses ont été élaborées à partir des bulletins statistiques d'IVG de 1990 à 2007, "remplis par les médecins lors de chaque acte d'IVG", ainsi que "sur les données de l'enquête nationale sur le recours à l'IVG en France collectées par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation statistique (Drees) auprès d'un échantillon aléatoire de 7 067 femmes en France métropolitaine".
Le premier constat des auteurs "est celui d'un rajeunissement de l'âge des femmes à l'IVG, qu'il s'agisse de la 1ère IVG ou d'une nouvelle IVG". Plus précisément,"depuis la fin des années 1980, l'âge moyen au moment de la 1ère IVG a diminué d'un an et demi" et "les femmes dont c'est la deuxième IVG sont en 2007 âgées en moyenne de 28,8 ans" et de 30,3 ans pour celles qui ont déjà eu plus de deux IVG.
Enfin, les femmes ayant eu recours à deux IVG ou plus sont celles qui déclarent le plus "avoir utilisé une méthode de contraception au moment où elles se sont trouvées enceintes", précisant fréquemment oublier la pilule.
Source : Gènéthique
Le 25 juin, les sénateurs du Texas n'ont pas pu voter la loi interdisant l'avortement au-delà de la vingtième semaine de grossesse et visant à diminuer le nombre de cliniques pratiquant l'interruption volontaire de grossesse dans cet Etat. Et pour cause, la sénatrice démocrate de l'Etat du Texas, Wendy Davis, a procédé à une véritable "manoeuvre d'obstruction" en parlant pendant près de 12 heures pour empêcher le vote de cette loi limitant l'avortement. Le Sénat du Texas clôturant sa séance extraordinaire de 30 jours ce mardi à minuit, la loi aurait dû être votée avant minuit. Mais le long discours de la sénatrice au-delà de minuit n'a pas permis aux sénateurs de voter en temps et en heure: "selon le lieutenant gouverneur du Texas, David Dewhurst, les registres sont clairs: il était mercredi quand le vote s'est tenu, le rendant caduc".
Ces derniers mois, plusieurs Etats américains sont parvenus à limiter l'avortement, comme le Dakota du Nord et l'Arkansas. Leur objectif est que la Cour suprême des Etats-Unis revienne sur sa décision Roe v. Wade de 1973, décision qui a autorisé l'avortement dans le pays.
Source : gènéthique
L'administration Obama vient d'autoriser la délivrance de la pilule du lendemain appelée "Plan B One-Step" sans limite d'âge et sans ordonnance, aux Etats-Unis.
Réagissant à cette décision, Anna Huggins, directrice du "Family Research Council" à Washington a déclaré à l'AFP: "Nous sommes déçus que cette administration se range une fois de plus aux côtés de ses alliés pro-avortement et ignore la santé des jeunes filles et les droits de leur parents". Il faut souligner en effet, que la pilule du lendemain peut avoir un effet abortif puisqu'elle peut "empêcher une grossesse si elle est prise dans les 72 heures après un rapport non protégé".
Mardi 18 juin, aux Etats-Unis, la Chambre des représentants, à majorité républicaine, a adopté un projet de loi interdisant l'avortement au-delà de la vingtième semaine de grossesse, excepté en cas de viol ou d'inceste. Le texte, pourtant adopté par 228 voix contre 196, "n'a aucune chance d'être adopté au Sénat" et "n'a aucune chance d'être promulgué par l'administration Obama". En effet, la veille du vote celle-ci a dénoncé "une attaque contre le droit des femmes à choisir" et a menacé d'y opposer son veto. John Boehner, leader de la majorité républicaine à la Chambre, a cependant déclaré: "Nous avons l'obligation morale de défendre ceux qui ne peuvent pas se défendre et nous continuerons à nous battre pour nous assurer que les lois de notre pays respectent le caractère sacré de la vie humaine de ceux qui ne sont pas encore nés".
Récemment, plusieurs Etats ont procédé au vote de lois permettant de restreindre l'avortement, comme le Dakota du Nord et l'Arkansas.
Source : Gènéthique
Mercredi 29 mai, la Cour suprême du Salvador a, par quatre voix contre une, "rejeté le recours d'une jeune femme touchée par une maladie auto-immune qui souhaitait effectuer une IVG [interruption volontaire de grossesse] à des fins thérapeutiques".
En l'espèce, la jeune femme, âgée de 22 ans et enceinte de 25 semaines, "souffre d'insuffisances rénales et de Lupus, une maladie qui s'attaque à son système immunitaire". C'est après qu'une anencéphalie a été diagnostiquée chez son foetus qu'elle a déposé un recours devant la justice.
Pour rendre sa décision, la Cour s'est appuyée sur les examens psychologiques et physiologiques de l'Institut de médecine légale du Salvador qui assure que "l'état de santé de la [jeune femme] est maîtrisé". Elle justifie sa position en affirmant que "les droits de la mère ne peuvent prévaloir sur ceux de l'individu qui va naître et vice-versa". Ce que confirme Oscar Luna, procureur général pour les droits de la personne au Salvador, qui rappelle que "ce qui doit prévaloir par-dessus tout, ce sont les droits de la personne - dans ce cas-ci, le droit à la vie".
Source : AFP via la revue de presse gènéthique.
Mardi 30 avril, le gouvernement irlandais a présenté un projet de loi "visant à autoriser l'avortement dans le cas où la vie de la mère est mise en danger par sa grossesse". Ce projet, soutenu par le Sinn Fein (parti de gauche) et par les indépendants, a de grandes chances d'être voté par les deux chambres du Parlemen. Seul plus d'un tiers des députés de l'opposition menace de voter contre le projet de loi.
La question de la légalisation de l'avortement continue de faire l'objet d'une vive polémique dans le pays.
Sources: Lemonde.fr 01/05/2013