France

Statistiques 2009 de l'avortement (IVG) en France

Les statistiques sur l'avortement ont généralement un deux ans de retard. Les dernières statistiques, publiées en décembre 2009, portent sur l'année 2007. Le nombre d’avortement est évalué en France  227000 en 2007, d’où un taux d’avortement de 15,2 pour mille femmes.

Résumé : En 2006 le taux d’IVG est quasi stable pour toutes les tranches d’âge. Point important à noter : l'avortement chez les mineures recule, phénomène qui n'était pas très attendu, et à rebours de l'augmentation constante dans le passé.

La moitié des avortements sont désormais des IVG médicamenteuses. Une proportion désormais stabilisée. Depuis qu'elles sont autorisées dans des cabinets médicaux, les IVG médicamenteurses se déplacent de l'hôpital vers ces cabinet médicaux. Autre changement : le nombre d'établissement pratiquant l'ivg est passé de 729 à 624 en 2007. Ce sont les petits établissements qui ont cessé ou réduit cette activité, qu'ils soient publics ou privés.On assiste aussi à une concentration.  Ainsi, 34 établissement, essentiellement publics, ont réalisé à eux seuls 23% des avortements, pratiquant plus de 1000 IVG par an.

La France est plutôt dans le haut de la fourchette, après des pays de l'ex-union soviétique (plus la Suède) dans lesquels les taux d'avortement étaient considérables, mais est depuis de nombresuses années en nette baisse.

Le nombre d'IMG en hausse de 10% en France pour 2006

Rapport en France : l'accompagnement psychologique des femmes déplorable

Dans un récent rapport, le DESS (la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) montre que l'accompagnement des femmes par rapport à l'IVG est déplorable en France. Ainsi, selon le rapport "l'accompagnement psychologique n'est pas encore généralisé". 16% des structures qui ne proposent aucun rendez-vous avant l'IVG aux femmes. L'entretien post-IVG, uniquement obligatoire pour les mineurs est encore plus rarement proposé aux femmes majeures. Plus inquiétant, pour le personnel réalisant les entretien psychologiques, les conseillères conjugales arrivent en première position, avant les psychologues et très loin devant les médecins qui pourtant la pratique.

Accompagnement des grossesses des adolescentes

La Croix consacre un article à l'accompagnement des grossesses des adolescentes promu par la Fondation de France, et lancé en 2003 au lycée Jean Moulin de Roubaix. Cette initiative regroupe un éventail de travailleurs sociaux dans le but d'aider les jeunes femmes mineures enceintes à poursuivre leur scolarisation tout en s'épanouissant dans leur rôle précoce de maman. "Il y a six ans, quand on a vu arriver trente gamines enceintes au fil de l'année scolaire, on s'est dit qu'il fallait faire quelque chose".

Motif d'avortement : le bec de lièvre

Libération décrit le "quotidien dans un service de procréation assistée", celui du Pr René Frydman, à l'hôpital Antoine-Béclère à Clamart. La journaliste cite ainsi l'exemple d'une patientes.

Agée de 22 ans et enceinte de 18 semaines, une patiente souhaite pratiquer une interruption médicale de grossesse (IMG) parce que son bébé a, comme elle, un bec-de-lièvre. Ce genre de malformation n'entraîne normalement pas d'IMG, mais les médecins en discutent en "staff". Pour Paul Atlan, gynécologue-obstétricien, "quand il y a une demande aussi forte, c'est difficile de dire non". Muriel Flis-Trèves, psychiatre et psychanalyste, estime que "sa demande n'est que le reflet de sa souffrance". Finalement, la décision sera reportée et on apprend à la fin de l'article que la jeune femme est partie en Hollande pour se faire avorter.

Source : Libération, repris par la revue de presse Gènéthique

La France construit une politique de santé qui flirte avec l'eugénisme

professeur sicard eugénisme« Osons le dire, disait-il au Monde : la France construit pas à pas une politique de santé qui flirte de plus en plus avec l’eugénisme [...]. Je suis persuadé que si la France avait été confrontée, à l’occasion d’un régime nazi, à des pratiques eugénistes similaires, elle répugnerait aujourd’hui à s’engager sur une pente particulièrement dangereuse. La vérité centrale est que l’essentiel de l’activité de dépistage prénatal vise à la suppression et non pas au traitement. Ainsi, ce dépistage renvoie à une perspective terrifiante : celle de l’éradication [1]. »

Une proposition de loi pour les enfants nés sans vie

foetus 15 semainesUne proposition de loi pour les enfants nés sans vieCosignée par 40 députés, une proposition de loi visant à accorder des droits aux parents d'enfants nés sans vie vient d'être déposée. Elle fait suite à la décision, rendue le 6 février dernier par la Cour de cassation, selon laquelle un fœtus né sans vie pouvait être déclaré à l'Etat civil et ce quels que soient son poids et la durée de la grossesse (cf. Synthèse de presse du 07/02/08).

Poursuivi pour ne pas avoir détecté une anomalie génétique qui aurait conduit à un avortement

Un couple poursuit l'hôpital de la Croix-Rousse à Lyon qui n'a pas correctement diagnostiqué une anomalie génétique chez leur troisième enfant. La détection de cette anomale aurait conduit à un avortement thérapeutique. Leur enfant aura besoin toute sa vie d’une assistance permanente.

Première conférence des étudiants pro-vie : un succès

Avec un nombre de participants compris entre 150 et 200 personnes, la toute première conférence des étudiants pro-vie (EPV) a rencontré un franc succès. Objectif : informer et former sur l'avortement la ouvelle génération, sur le modèle des étudiants pro-vie américains, très actifs outre-Atlantique.

France : les sages-femmes participeront aussi aux avortements

Nous relayons ici le message d'Olivia Déchelette, Porte-parole du Collectif Sages-femmes de demain, à la tête du combat contre un amendement visant à faire prescrire l'avortement médicamenteux par les sages-femmes. Proposée dans le rapport Poletti (photo ci-contre), l'amendement avait été retiré, puis est revenu en douce.

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