Comme annoncé au printemps 2011, la députée UMP Bérangère Poletti a déposé à l'Assemblée nationale, le 14 novembre 2011, une proposition de loi visant à faciliter l'accès des mineures à l'IVG et à la contraception, en garantissant notamment la gratuité et l'anonymat à celles qui le souhaitent. Pour ce faire, les professionnels de la santé devraient établir une facturation spécifique, afin que le remboursement par l'Assurance-maladie soit tenu secret et n'apparaisse pas sur le décompte des parents de l'adolescente. La proposition de loi prévoit aussi de renforcer l'éducation sexuelle à l'école en la rendant obligatoire. Enfin, elle préconise que des IVG médicamenteuses par les sages-femmes soient autorisées dans certaines régions à titre expérimental.
Pourtant, Nora Berra, secrétaire d'Etat à la santé, a affirmé fin octobre dernier son "opposition ferme" à cette proposition de loi. Parallèlement au lancement de la campagne de l'INPES "Choisir sa contraception", qui a pour objectif de faire connaître les alternatives au "tout-pilule", la secrétaire d'Etat a souligné qu'il ne fallait pas "court-circuiter le rôle des parents". Plusieurs associations familiales se sont également prononcées contre "une ingérence dans la vie de famille et un non-respect du rôle des parents". Enfin, suite à des études récentes, Nora Berra a manifesté son inquiétude face à la "toxicité" de certains contraceptifs.
Source : revue de presse gènéthique