Le rassemblement organisé à Toulouse, comme dans une trentaine de villes en France par l'association anti-avortement SOS Tout-petits, une association catholique traditionnaliste a été tendu. Concrètement, une trentaine de jeunes d'une vingtaine d'années, dont une douzaine de filles, ont prié, à genoux, sur le parvis de la cathédrale Saint-Étienne, sous les quolibets et les chants de nombreux manifestants, des militants du Planning familial, des partis de gauche, de divers syndicats… Chaque camp étant séparé par un cordon de policiers. Autorisés à prier pendant une heure, le petit groupe a demandé dix minutes de plus. D'où un énervement côté manifestants et un petit accrochage avec les policiers. Vers 15 h 15, sous bonne protection, les anti-IVG se sont retirés, via la rue Fermat. Sur le parvis déserté voletaient alors des préservatifs gonflés comme des baudruches.
S'il parle peu de lui, Marcel détaille ses convictions : « On vient prier pour la vie, contre l'avortement. Quand on autorise une mère à détruire une vie, toutes les autres valeurs s'écroulent. » Marcel place son combat sous l'égide de la religion. Et y voit la lutte « du bien contre le mal ». « Je ne représente pas le bien, précise-t-il, mais je sais où il est et j'y adhère. » « On n'est pas des bigots, se défend-il. On aime s'amuser. » « L'avortement n'est pas une vraie liberté », estime à ses côtés Pierre, 21 ans, étudiant en génie civil, et croyant. « Nous sommes parfois d'une même chapelle et nous nous sommes passés le mot entre cathos », explique Bertrand, 23 ans, qui vient de terminer un BTS de compta-gestion.
Source : La dépêche