Maroc: la ministre de la Famille souhaite autoriser l'avortement dans certains cas

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C’est peut-être un vrai changement qui s’amorce au Maroc. Pour la première fois, un ministre a affirmé que l’avortement, actuellement interdit dans le royaume, pourrait être légalisé dans certains cas. Preuve que le sujet, encore tabou il y a quelques années, pourrait s’imposer dans l’espace public.

Autoriser l’avortement en cas de viol, d’inceste mais aussi de malformations du fœtus ou de pauvreté de la mère, voilà les ouvertures qu’a laissé entrevoir la ministre de la Famille, Nouzha Skalli. Un véritable pavé dans la mare dans un pays où l’avortement est passible de prison, pratiqué de façon clandestine.

Dans un pays musulman comme le Maroc, où les valeurs propres à l’éthique musulmane sont fortement intériorisées, la légalisation de l’IVG, même dans certains cas, apparaît choquante, à juste titre. Au regard de l’Islam et même si il y a quelques points de divergence, l’avortement est en effet par principe interdit car considéré comme un crime contre l’humanité dès lors qu’il s’agit d’interrompre la formation d’un futur être. 

Source : RFI, Ajib