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Mme Simone Veil, à l'origine de la loi du même nom qui légalisa l'avortement en France en 1975 a été élue aujourd'hui à l'académie française, par une majorité de 22 voix sur 29. Les sept autres bulletins étaient 5 papiers blancs et 2 blancs marqués d'une croix. Les autres candidats n'ont reçu aucun suffrage. Il faut dire qu'elle était la seule "personnalité" à être présente. Face à des candidats relativement peu connus (Jean-Claude Barreau, Michel Borel ,Olivier Mathieu et Pierre Driout), Simone Veil a donc été facilement élue à l'un des sièges «politiques» du Quai de Conti.

Elle prendra donc place sur le fauteuil de Pierre Messmer qui, ironie du sort, est à l'origine du premier projet de loi sur l'avortement en 1973 (projet Messmer - Taittinger - Poniatowski, Taittinger étant Garde des Sceaux et Poniatowski ministre de la santé du gouvernement Messmer). Il aura également fallu que cette élection controversée se déroule le jour anniversaire de l’adoption de la convention internationale des droits de l'enfant (20 novembre 1989).

Il est pour le moins étrange de donner une telle reconnaissance nationale à celle qui, par ses actes, a permis à l'avortement de masse de s'imposer en France, n'ayant jamais pesé pour aucune restriction d'accès ou d'aide aux femmes en difficulté.

L'association Laissez-les-vivre avait appelé à manifester contre cette élection, et plusieurs dizaines de membres de l'association ont manifesté dans l'après-midi à quelques centaines de mètres du quai Conti. Pour "Laissez-les-Vivre", l'Académie française "se déshonore" en l'acceptant sous la Coupole. "Il nous paraît impossible de ne pas crier publiquement notre indignation face au symbole inégalable de la culture de mort depuis 34 ans", a déclaré un porte-parole de l'association.

Sources : Laissez-les vivre, Le Figaro, Yahoo News,