Violences contre les prières publiques de l'association SOS Tout-Petits

Hier s'est tenu dans des dizaines de villes de France (DOM TOM inclus), et de Belgique, un rosaire pour la Vie (c'est-à-dire une prière que l'on dit en égrenant un chapelet). C'était en effet le 22ème anniversaire de l'association Sos Tout-Petits, l'une des associations qui fut après la loi Veil les plus actives à lutter contre l'avortement, notamment par des opérations prières et de sitting devant les hôpitaux. L'association estimant que « l’avortement est un crime abominable devant Dieu et devant les hommes ».
Cependant, la mobilisation pro-avortement fut elle aussi de la partie (cf photo ci-contre, à Bordeaux), avec pour caractéristique d'être particulièrement violente. En effet, On peut ainsi lire un témoignage pour le moins édifiant sur le site néo-communiste Indymédia pour le rosaire de la ville de Grenoble, s'élevant contre "l'Ordre moral" : "Très rapidement la tension monte. A deux reprises on les entoure et on les pousse contre le mur de l'hôpital". Car "le but est de mettre la pression en les poussant contre le mur, en leur criant dans les oreilles alors qu'ils ont pour consigne de ne pas bouger...". Une phase qui en dit long sur l'attitude pacifiste de l'association, et le harcèlement voulu et planifié des milieux d'extrême gauche, qui déplorent que les "keufs décident de s'interposer". à leur "seconde charge", malgré un "service d'ordre vraiment discipliné, limite flippant...".
La prise de photos des participants vise aussi à faire peser une menace physique future sur les participants. L'inverse est aussi vrai : la police filme aussi les énervés d'extrême gauche, qui conseillent de venir déguisés la prochaine fois.
Notons enfin avec amusement la déception des néo-communistes sur les participants : "quelques très jeunes femmes et jeunes hommes (argh ! pas que des vieux réac'!)"
Les insultes fusent, la fumée de cigarette soufflée en pleine figure et les balsphèmes ne se comptent plus. A Bordeaux, où une centaine de catholiques s'étaient réunis, les prières ont été troublées par des insultres du type « Cathos ! Fachos ! Vous nous cassez le clito ! ».La tension a atteint son paroxysme lorsque les gauchistes se sont mis à hurler : « Jésus, on t’encule ! », puis « Marie, on t’encule ! », et un bref échange de claques a eu lieu quand un individu, s’étant aventuré devant les prêtres, a été expulsé du parvis manu militari. Les CRS, qui s’interposaient entre les fidèles et les manifestants, ont alors repoussé ces derniers de sept à huit mètres. Jusque-là, les forces de l’ordre avaient toléré que les militants d’extrême gauche se tiennent à moins d’une dizaine de mètres des fidèles agenouillés, de sorte qu’ils pouvaient à loisir les invectiver et même pour certains leur lancer des capotes.A un journaliste qui s’en étonnait, le commissaire en charge du bon déroulement des opérations a expliqué : « Si on les avait tenus plus à l’écart, ils ne l’auraient pas accepté. Et on aurait eu du mal à les contenir. »
A Nantes aussi, le rassemblement a réuni 120 personnes de l'association, et 150 contre-manifestants, selon la police. « Un, deux, trois, quatre... Je compte au moins sept fourgons de police ! On n'en a jamais vu autant à Saint-Thérèse ! Je me demande bien ce qui les amènent... » A ce commerçant, les manifestants réunis sur le parvis de l'église, emmitouflés dans leurs duffle-coats et coiffés de serre-têtes de velours, auraient pu répondre : « Nous, S.O.S. tout petits, sommes là pour prier ». De l'autre côté du cordon policier, les autres manifestants, plus jeunes et moins apprêtés, auraient sans doute crié : « Nous, on est là pour les faire taire ! »
Une heure plus tard, les anti avortement se saluaient avec courtoisie et rentraient chez eux sous la pluie. Les pro avortement, eux, restaient encore un peu, avant de ranger leurs banderoles. Les 70 policiers mobilisés n'attendaient que cela pour lever le camp.
Entre-temps, deux ou trois oeufs s'étaient écrasés entre les rangs des pro et des anti avortement.
A Montpellier, il semble qu'un jeune s'opposant à cette prière a même été arrêté par la police. Il semblerait qu'à Avignon, le rosaire se soit déroulé plus calmement davant la clinique Urbain V, ayant réuni. Quelques moyens de sécurités ont tout de même été déployés : des heurts avaient éclatés en 2005, où 270 manifestants avaient été présents. Soixante à soixante-dix manifesants se sont réunis devant le centre de planning familial d'Arras, boulevard de Strasbourg, dans une ambiance tendue: une centaine de gendarmes mobiles assuraient leur protection pour prier sans être inquiétés.
Quant à Paris, les contre manifestants ont été encadrés par les forces de l'ordre, alors qu'ils avaient tenté d'organisé une contre manifestation sans aucune autorisation préfectorale (toujours requise pour pouvoir manifester). Les militants de SOS Tout-Petits ont ainsi pu tranquillement distribuer leurs tracts, informant : « Planning familial, le bras armé de la culture de mort » ; « Ouganda, seul pays d'Afrique où le sida est en régression : fidélité, chasteté, maîtrise de soi », « Pilule du lendemain : ils ont voté la mort ». Deux heures plus tard, à 16h30, les contre-manifestants ont été relâchés au compte-goutte.
Sources : SOS Tout-Petits Isère, Indymedia Grenoble (1), Indymedia Grenoble (2), Novopresse, blog personnel néo-communiste, Le Dauphiné, La Voix du Nord, wikio,
- categorie:
- tags:
-
- Login to post comments
- Printer-friendly version
- Send to friend
PDF version
A lire aussi :
- Chapelet contre l'avortement sous les insultes à Bordeaux
- 600 000 personnes défilent à Madrid contre l'avortement
- Etats-Unis : la réforme de la santé devrait passer avec une interdiction de financement de l'avortement
- L'avortement, un moyen de contraception comme un autre ?
- ‘C'est cela l'avortement’ : un sénateur irlandais choque ses collègues avec une description épouvantable de l'avortement